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​Voici pourquoi le RSA est invivable, dangereux sans issue ni recours et ​condamne​ les sujets à l'isolement 

 

 

Les personnes Précarisées {85% de FEMMES}  sont entraînées vers le RSA - Socle. 

A ce stade, elles ne peuvent plus ni assumer leurs charges, ni suivre le rythme de vie de leur entourage et sauf exception, sont donc isolées, très vite,  également au plan familial où  souvent, préférera-t-on, d'abord les éviter, puis, les oublier.

En revanche,  seront-elles très régulièrement convoquées et une multitude de problèmes vont s'imposer à elles :

lors de ces convocations, elles découvriront que l'entretien, est simplement destiné à les mettre en doute, quant à leurs capacités,   leur volonté de travailler, leurs "mauvais" choix dans le passé,  leur vie : en général.

*** Il semble clair que ce genre de pratiques indique une volonté de dévaloriser le sujet à ses propres yeux, le rendant du même coup malléable, car affamé, menacé d'huissiers, épuisé, désespéré et SEUL dans un couloir, à attendre des heures le tour de son contrôle obligatoire.

​​On fouillera toute leur vie professionnelle et privée;   EXEMPLE :

• "avez-vous un "réseau" travail à solliciter? comment en êtes-vous là? ​Où habitiez-vous avant ? Avez-vous été mariéE ? ​Vous reste-t-il de la famille ? ​Buvez-vous ? Vos amis peuvent-ils vous aider pour les factures? Pourquoi n'avez-vous plus d'amis?? Pourquoi vos amis refuseraient de vous héberger? O​ù habitent vos amis ? Comment se fait-il que vous ayez emprunté à des amis? Quel travail font-ils ? Pourquoi vous êtes-vous séparéE? Que faisait-IL comme travail? Où est-il aujourd'hui? Pourquoi n'avez-vous plus de logement? Pourquoi n'aurez-vous plus de logement?  Où faisiez-vous du bénévolat? Comment se fait-il que vous ayez une voiture ? Pourquoi avez-vous refusé ce stage avec les groupes de chômeurs où vous seriez alléE apprendre durant NEUF mois à faire des curriculum-vitae? Pourquoi pensez-vous avoir des Droits?? - Le rsa, c'est d'abord des devoirs ! "
• ​Au lieu d'évoquer d'urgence l'octroi d'un logement ............​​​​
• "Vous allez faire un stage  cela vous fera des revenus! Au final, le centre est à à 15 kms; n'accueille que des grands précaires qui travaillent : mais pour rien !!  il s'agit juste d'obéir au chantage pour garder  le rmi : payer pour travailler ! ce qui entrave une fois de plus la vraie recherche  d'emploi. ​
• chaque convocation renvoie ainsi à un autre "centre" qui va paralyser totalement la vie du sujet : le forcer à signer un contrat : le convoquer, l'obliger à aller travailler quelques heures (qui imposent de persévérer dans la précarité car un plein-temps est indispensable pour revivre.
• Ainsi un agent de logement a fait cette réponse, un jour, s'agissant de la perte de tous biens due au refus HLM :
•  ​​"ça, c'est pas mon business !!"  
• ​Tout au long de l'année, le rsa sera mis en question et 24 heures sur 24, il s'agira de lutter pour  préserver le RSA : surveiller les courriers, téléphones, mails, dans l'angoisse; monter des dossiers, emprunter pour faire des courriers en urgence, ou téléphoner pour une coupure, suspension de  rsa, pour un avis négatif concernant le logement. Aller de bureaux en bureaux durant des jours, à la première alerte. Cela, tant que la personne sera en vie et au rsa. Retrouver tous les papiers, lorsqu'elle est à la rue. Impossible : alors, on va lui répondre que tout est bloqué; que les papiers sont impératifs : logique. Appeler la CAF en numéro surtaxé.
• Lorsqu'elle trouvera à travailler, ce sera du travail précaire, pour quelques heures qui lui créeront des coupures RSA (sous le motif de dysfonctionnement) et la mettront en dettes et en perte d'argent durant des mois. Car, jamais on ne récupère d'une dette au RSA. Et comment peut-on se rendre à des convocations ou bien passer une journée aux services sociaux pour demander la remise en place d'un dossier, en travaillant ? Impossible.
• Trouver à travailler quelques heures, c'est remettre en jeu sa survie. Ce tout petit travail (épuisant -ménage pour les femmes - systématiquement car discrimination) aura coûté des centaines d'euros, un surendettement, une maladie, parfois, car le corps ne tient pas sans alimentation; mais aussi, le stress qui détruit, bien sûr, cellules, moral, système cardio-vasculaire, immunitaire, sommeil, faculté de réflexion, réflexes qui peuvent coûter la vie en traversant la route........
• De semestres en semestres, les démarches ruineuses montrent aux victimes du RSA que la séparation d'avec le Monde est définitive.
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• ​Les gens qui sont épargnés de la Précarisation refusent de fréquenter de telles personnes : qui n'ont que des catastrophes à raconter, que des services a demander. Le "tri" se fait donc tout seul, dans nos pays "civilisés" où c'est la compétition est maîtresse du jeu.
• ​Donc, l'isolement est assuré et de l'autre côté : tout est verrouillé et il est impossible de ne pas être immergé dans des groupes de grands précaires, sur lesquels l'univers s'est refermé.
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• ​La violence est ce qui ne parle pas.
  Gilles Deleuze​​​